« Plus de peur que de mal », se sont dits les Congolais venus nombreux soutenir leurs fauves lundi dernier au Stade d’Oyem au nord du Gabon. Le but de Kabananga sur passe en retrait de Firmin Mubele parti en vrille à l’aile gauche à la seconde période, face aux Lions de l’Atlas marocains, a quand même rassuré quant à la volonté des Congolais d’aller loin. Au moins, les Congolais de la Rd-Congo ont fait respecter la tradition qui veut que les poulains de Florent Ibenge s’en sortent victorieux presque à tous les coups depuis un certain temps. Un but contre zéro au dernier coup de sifflet en faveur des Congolais de la Rd-Congo.

LOURD BILAN POST MAROC.- Le bilan a été lourd à l’issue de cette confrontation avec les Marocains. Deux joueurs esquintés, Fabrice Nsakala et Gabriel Zakuani. Avec un autre exclu : le latéral gauche, Joyce Lomalisa Mutambala, par l’arbitre malgache. Mais, même amputé de trois joueurs, trois changements ayant été opérés auparavant par le coach Ibenge, les trois points de la victoire sont venus auréoler le tableau de chasse des Léopards de la Rd-Congo au terme de leur premier match du Groupe C.

Du coup, les Congolais vainqueurs des Montagnards marocains tant redoutés, prennent la tête du peloton, au classement partiel du Groupe C, devant les Togolais, les Ivoiriens mais surtout des Marocains. Mais que nous réserve le face à face avec la Côte d’Ivoire le vendredi après-midi au Stade d’Oyem?

UN CONTENTIEUX DATE DE 2015 A REGLER.- On se souviendra que deux années auparavant à Bata (Guinée Équatoriale), lors de la CAN 2015, après le renversement de la vapeur par les Léopards au détriment du Congo voisin dont l’équipe était entraîné par le Français Claude Leroy (4-2), après avoir été mené zéro but contre deux, après avoir aussi mis auparavant en déroute les redoutables Chipolopolo de Given Singuluma de la Zambie, les ouailles de Florent Ibenge Ikwange avaient fini par boire le calice jusqu’à la lie.

C’était à la demi-finale époustouflante qui les avait opposés aux poulains d’Hervé Reinhard, alors coach de la Côte d’Ivoire. La défaite devant les Éléphants de la Côte d’Ivoire constituait une pilule amère pour les Congolais dont  les prétentions pour jouer la finale de cette Can-là avaient été estompées nettes. Et pour cause.

Quelques mois plus tôt, à l’issue du match retour des éliminatoires de la 30ème édition de la Can/Guinée Équatoriale, les Léopards de la RD Congo étaient allés pourtant battre les Éléphants Ivoiriens à chez eux à Abidjan au match retour. Toute la pléiade ivoirienne conduite par Yaya Touré et Gervinho était de la partie. Quatre buts contre trois. Or, au match aller, les Ivoiriens avaient étalé leurs forces au stade Tata Raphaël de Kinshasa en battant les Rd-Congolais à domicile. Un but contre deux.

UNE TRADITION EST-ELLE NEE ?- Ce qui précède donne une autre ampleur à la rencontre de ce vendredi 20 janvier 2017 en terre gabonaise pour le compte du Groupe C de cette CAN, au Stade d’Oyem. Cette troisième confrontation, en moins de deux ans, pourrait consacrer une tradition. Si les Léopards l’emportaient. Alternance de victoires à chaque rencontre.

Ainsi, un petit regard rétrospectif de l’histoire récente des rencontres de deux pays renseigne que la Côte d’Ivoire aligne deux victoires. La seconde à la Can avait suivi une défaite à domicile. Et celle-ci avait été suivie par une grande victoire ouvrant la voie à la demi-finale de triste mémoire pour les Congolais.

Du côté de la RD Congo, la défaite de Kinshasa avait été suivie aussi par une victoire spectaculaire à Abidjan. Celle-ci avait annoncé une défaite amère à la CAN. Voici pourquoi les observateurs avertis croient dur comme fer que, cette fois-ci, à l’issue de cette quatrième confrontation, la victoire reviendra aux Congolais de la Rd-Congo. Cela c’est sur papier, bien sûr, si la tradition sera respectée. Qu’à cela ne tienne !

IBENGE COACHE CONNAIT LES IVOIRIENS.- Connaissant bien les Éléphants ivoiriens, le coach congolais Florent Ibenge n’acceptera pas de se laisser surprendre une seconde fois au cours d’une CAN, noblesse oblige !  D’où, il est certain qu’il mettra en place un dispositif musclé pour empêcher les Ivoiriens de se mouvoir à l’aise pour surprendre ses poulains. Il en a, pour ce faire, les grands atouts autant que son effectif permet de mettre en place une tactique permettant une défense avancée, avec un entrejeu costaud à même d’empêcher les Oranges ivoiriens de se balader sur le terrain. Tout compte fait, cette rencontre promet d’être riche en rebondissements et pourquoi pas haut en couleur.

Marcel KIADI KIA NTIMA.                                                                                                                                   Assistant Presse Ecrite/ DIRCOM-FECOFA