Le président de la Fédération congolaise de football association (FECOFA), monsieur Constant Omari Selemani, accueille ce samedi 16 septembre 2017 dans la capitale, Kinshasa, le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), monsieur Ahmad Ahmad, de nationalité malgache qui est son «ami personnel » et partant, celui du football de la République démocratique du Congo. Bien qu’il arrive au pays du Grand fleuve Congo dans un cadre privé de consolation d’un membre du Comité exécutif de la CAF, 2ème Vice-président de son état, la visite de monsieur Ahmad Ahmad à Kinshasa n’est pas aussi loin du périple continental que ce dernier a amorcé, au lendemain de son élection à la tête de l’organe faîtier du football africain, depuis un certain jeudi 16 mars 2017 à travers plusieurs capitales d’Afrique.
Dans la suite du président de la CAF, monsieur Ahmad Ahmad, qui arrive à Kinshasa en début d’après-midi, à 13 heures 00’ plus précisément, on retrouvera, signale t-on, monsieur Gérard Loic Claude, son assistant ainsi que monsieur Nicholas Mnendwa Kithuku, président de la Fédération kenyanne de football. Les autres hôtes de marque du président de la FECOFA, monsieur Constant Omari Selemani débarqueront à Kin-aéro, en soirées sabbatique et dominicale. A 19 heures 45’, le samedi 16 septembre 2017, monsieur Nyantakyi Kwesi, 1er Vice-président de la CAF qui rejoindra la suite présidentielle arrivée quelques heures plus tôt puis, le dimanche 17 septembre 2017 à 17 heures 30’, sera le tour du célébrissime footballeur professionnel camerounais, Samuel Etoo’o, l’attaquant aux deux CAN, aux trois Ligues des champions et aux 395 buts. Tous seront à Kinshasa, dans la capitale de la République démocratique du Congo, ce week-end.
AHMAD EN GRANDE PREMIERE.- C’est pour la première fois que monsieur Ahmad Ahmad, président de la CAF, arrive dans la capitale de la RD Congo, un pays qui a ouvertement soutenu sa candidature à la présidence de la CAF. On se rappellera en effet que, monsieur Ahmad Ahmad, 54 ans, a été élu président de la Confédération africaine de football en s’imposant face à Issa Hayatou en poste depuis 1988. Cet ancien ministre des Sports de Madagascar a réussi à battre Issa Hayatou le jeudi 16 mars par 34 voix contre 20, au moment où l’on s’y attendait le moins, après un règne sans partage de plusieurs décennies du Camerounais Issa Hayatou à la tête de la Confédération.
Lors de son entrée au Comité exécutif de la CAF, il avait été élu en tant que représentant de la zone Sud aux dépens du Sud-Africain Danny Jordan. Ahmad Ahmad avait manqué, pour une seule voix, l’un des deux postes de représentants de la CAF au conseil de la Fifa. Mais, lors de ces élections à la présidence de la Caf, la victoire du malgache a été perçue comme une grande surprise et le challenger à l’inusable patriarche Issa Hayatou avait misé sur la transparence dans le cadre de ce scrutin.
Dans sa carrière sportive, Ahmad Ahmad a été au départ entraîneur de football. À partir de 2003, il sera porté à la présidence de la Fédération malgache de football (FMF) jusqu’à son élection, 14 ans après, à la tête de la CAF. En politique, Ahmad Ahmad est ancien ministre des Sports de Madagascar, mais aussi du très important portefeuille de la Pêche, et actuellement sénateur, nommé depuis janvier 2016 par le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, Vice-président du Sénat.
SAMUEL CHEZ SOI.- Samuel Eto’o, quant à lui, est un habitué de la RD Congo où il a plusieurs affinités et nourrit l’ambition d’y implanter des structures de formation en football à travers la fondation qui porte son nom. Car, Samuel Eto’o a décidé d’utiliser une partie de ses revenus pour financer une Académie, mais aussi pour des actions humanitaires, au bénéfice de la santé ou l’aide proposée aux réfugiés victimes des exactions de la secte islamiste Boko Haram.
Samuel Eto’o n’est pas si éloigné de la vision managériale du nouveau président de la CAF. Leur rencontre à Kinshasa autour de Constant Omari Selemani permettra bien d’autres rapprochements entre toutes ces grandes personnalités du monde du football africain. En effet, on a encore frais en mémoire, lors des dernières élections à la CAF ayant porté la présidence le malgache Ahmad Ahmad au détriment de Issa Hayatou, Samuel Eto’o s’était convaincu de plus en plus que « Tenter autre chose à la tête de la CAF n’est pas une mauvaise idée… ». Il n’avait donc pas caché son penchant en faveur d’un changement de gouvernance pour l’institution, à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
A l’occasion, il déclarait sans ambages : «En plus, aucune institution ne résiste aux lois des cycles et du changement. J’espère juste que ces changements pourront aider le football africain à évoluer, car c’est le plus important. (…) La CAF est à un certain niveau de revenus financiers. Elle est respectée, au sein de la Fifa par exemple. Mais il faudrait apporter plus de fraîcheur pour ouvrir d’autres horizons. Sans nier ce qui a été fait. Ces changements pourraient prolonger et améliorer ce qui a été accompli. Regardez la Fifa : l’arrivée de Gianni Infantino à la présidence a reboosté l’innovation, sans faire tanguer l’institution. Tenter autre chose à la tête de la CAF n’est donc pas une mauvaise idée… » avait-il avoué en définitive. Qui se ressemblent, s’assemblent à Kinshasa, dirait-on.
Jerry Gérard-Désiré ANGENGWA AGBEME, Media Officer de la FECOFA-RD CONGO
