Deux buts marqués au cours d’une seule mi-temps ont suffi au FC Renaissance du Congo de Kinshasa de se hisser sur le podium de la consécration finale de la 52ème édition de la Coupe du Congo. C’était le mercredi 29 juin 2016 dans l’après-midi sur le gazon synthétique du stade Tata Raphaël de Kinshasa au détriment du Cs Don Don Bosco de Lubumbashi. L’événement a eu lieu dans un stade plein à craquer et ce, en présence de quelques invités de à l’instar de leurs Excellences messieurs le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Dénis Kamabayi Cimbumbu et le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango. Les Oranges de Kinshasa ont cueilli à froid les Bleu-Blanc de Lubumbashi en ouvrant la marque dès la première minute de la partie.

En effet, les lampions de la Coupe du Congo se sont éteints hier au stade Tata Raphaël par la consécration finale du Fc Renaissance du Congo qui a battu la formation correspondante du Cs Don Bosco par deux buts contre zéro en finale. Les buts ont été respectivement les œuvres de Matumona Zola dit Room, sur penalty, à la 1ère minute, et de Kazadi Kasengu Zadio à la 44ème minute de la partie.

Tout s’est donc joué au cours de cette première mi-temps en faveur des champions de Kinshasa au cours de laquelle, prenant le match à bras le corps, ils se sont montrés entreprenants, réalistes et alertes en allant droit au but.

Car, après la première réalisation obtenue sur balle arrêtée sur la faute commise sur Okito Kazadi dans la surface de réparation adverse, l’ailier gauche Kazadi Kasengu, impétueux mais aussi impérial, a loupé deux autres de scorer pour tuer le match. Pendant ce temps, les acteurs de Don Bosco, se croyant dans une parade, se sont adonnés à un football spectacle axé sur la bonne circulation de la balle dans leur camp ainsi que dans l’entrejeu.

Cette bonne possession de la balle de la part des Salésiens a permis au gardien Mukumi Mulamba du Fc Renaissance de bien se reposer dans ses perches. Cela étant donné que le cuir tourné lentement par les amis d’Ushindi Wakubanza et Ilongo Ngasanya ne dépassait pas la ligne défensive tenue de mains de maître par Djuma Shabani et Kasongo Kabiona. Ce fut dans cette monotonie d’une rencontre au cours de laquelle la rapidité des Oranges kinois du pasteur Pascal Mukuna brisait la lenteur technique des Bleu et Blanc donnant l’impression de ne pas vouloir bousculer la défense adverse que le match s’est déroulé. Le dernier coup de sifflet est intervenu sur cette note, permettant au nombreux public de Renaissance de savourer les délices de cette victoire consacrant leur team en tant que vainqueur de cette édition de la Coupe du Congo. Par cette victoire, les ouailles du coach Dawuda signent leur entrée dans la cour des Grands de ce pays. De ce fait, ils signent non seulement leur entrée au championnat national organisé par la Linafoot, mais aussi ils font leur entrée à prochaine édition de la Coupe de la Confédération Africaine de football.

La petite histoire de « Fibo »
Créée sur fond des polémiques, au lendemain de la défaite du DCMP/K de Tshimanga Mvidié devant le FC MK de Max Mokey à l’issue d’un match de la Coupe du Congo, le FC Renaissance du Congo est le fruit d’une dissidence au sein du premier club précité.

Les membres du comité et supporters qui n’avaient plus voulu d’Imana Daring Club Motema Pembe sont allés créer une autre aile d’Imana qu’ils voulaient baptiser et dénommer le CS Imana. Devant le refus de l’autorité de la ville, les dissidents conduits par le pasteur Pascal Mukuna et le millionnaire Antoine Musanganya décidèrent d’adopter une ancienne et très vieille appellation du Daring : Renaissance.

Ainsi, par la fusion du Cs Matiti Mabe et du FC Jogari, naquit cette équipe adoptant les couleurs vert-blanc-orange. Après une mise au vert tonitruante à Kisantu dans le Kongo Central, l’équipe prit forme et, curieusement, elle attira d’innombrables sympathisants et partisans.

Mais, au cours de sa première saison, sa soif de tout prendre fut estompée d’abord à Kinshasa au championnat de la Ligue Provinciale de Football de Kinshasa où la modeste formation d’Arc-en-ciel lui dama simplement les pions. Ensuite, à la finale de la 51èmeédition de la Coupe du Congo à laquelle Renaissance participa à Lubumbashi, après avoir conquis la phase de Poules, les braillards de Kinshasa reçurent une leçon de modestie de la part de Bukavu Dawa et ne purent atteindre la finale. Cette fois-ci, deux ans après sa mise au chantier, l’équipe la plus populaire du pays, a tout obtenu grâce à un bon recrutement, au soutien inconditionnel d’un public chauvin fanatisé prêt à se faire mal, à la volonté de gagner de ses joueurs…Bref, à la symbiose qui a caractérisé ce team baptisé « Fibo ».

Championne de Kinshasa, Renaissance a été aussi la représentante de cette ville à la phase de Poules de la zone/Ouest qu’elle a enlevée haut la main. Et pour couronner le tout, le podium amplement mérité au détriment de Don Bosco de Kinshasa que nous avons vécu hier au stade Tata Raphaël de la Kethule.

Maintenant, vive l’Afrique… mais avec quel comportement des supporters?
Réputé détenir le record du chauvinisme et de la barbarie au pays, le Fc Renaissance est aussi l’équipe disposant d’un plus grand nombre de supporters-fanatisés dans la famille du sport-roi. Il se raconte que ces derniers supportent mal la défaite de leur team-fanion qu’ils accompagnent dans n’importe quelles circonstances. Mais au cours de cette saison, les défaites de Renaissance au championnat de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa (EPFKIN) n’ont pas conduit à la violence comme on le redoutait. Contrairement à la saison dernière où l’on craignait qu’une défaite de cette équipe se transforme en émeute. Tout compte fait, le président de la Fécofa, monsieur Constant Omari, avait eu raison en son temps, en soutenant que cette équipe qui a fait revenir le public aux stades ne demandait seulement que ses supporters soient bien encadrés. Il avait eu raison, le patron du football congolais qui avait refusé les propositions de la radiation de cette équipe dont les allures populistes faisaient peur.