Grâce à son éclatante victoire sur la formation correspondante du DCMP/Bikira de L’Shi, l’équipe de Bafana Bafana de la ville s’est consacrée championne de la RD Congo du football féminin le dimanche 9 juin 2017 dernier au stade Tata Raphaël de Kinshasa. Zéro but contre trois a été le score qui a crucifié la formation vert-blanc qui n’a pas pu jouer à sa juste valeur. A la mi-temps, les Immaculées du Katanga avaient déjà un but de retard à remonter. Après les citrons, sa cause était entendue, pour avoir encaissé deux autres buts.

Dommage que l’autorité suprême du sport congolais, Papy Nyango, qui a remis le trophée à la capitaine de l’équipe gagnante, Bafana Bafana, ainsi que les autres autorités politiques qui l’ont accompagné, n’a pas assisté à cette finale. Le ministre d’Etat, Lisanga Bonganga et Mme la ministre du Genre Chantale Safu, ne se sont présentés que pour la remise des médailles et des coupes aux joueuses et officielles.

Match d’une haute qualité technique

Incontestablement, deux équipes de très haute valeur ont atteint la finale de cette édition de la Coupe du Congo. Et leurs actrices ont développé un football de haute facture grâce à leur valeur technique qui n’a rien à envier aux hommes. Ce  qui a permis aux spectateurs, et pourquoi pas aux téléspectateurs, de savourer la série de ce spectacle de qualité en pleine ville de Kinshasa.

Tout commença le 25 juin dernier

Qui pouvait croire qu’une poignée de dames conduites par Maman Olive Kilowa, la Présidente du Comité d’organisation de l’édition de la phase finale de la Coupe 2017, 10ème édition pouvait relever le défi ? Personne, naturellement, dans ce chemin parsemé d’embûches et animé par des coups bas. Car, le Comité étant en tous temps dérangé par des interférences alors qu’il était déjà dans la besogne et jeté à corps perdu dans le travail, après le tirage au sort accompli quelques jours auparavant dans la grande salle de réunion de la Fécofa.

Et encore, bien plus, de quatorze équipes annoncées, douze seulement étaient présentes à Kinshasa au moment du tirage au sort. Il fallait s’attendre aux autres arrivées, même si finalement une seule équipe était arrivée à la fin de la phase des éliminatoires et que l’on a imposé aux quarts de finale. Au cours de cette réunion de l’imposition, l’autorité présente donna son instruction à la présence des dirigeants de l’équipe favorisée en clamant très fort : « C’est une instruction… ». Mais en vérité, cela n’était qu’une cabale de bas étage parce qu’aucune équipe dans le monde ne peut commencer les éliminatoires à l’étape des quarts alors qu’elle était reconnue non partante.

Il semble des coups de fil adressés à cette équipe pendant qu’elle se savait déjà éliminée la rassurait à partir de Kinshasa : « Même si vous arrivez à l’étape de la finale, vous allez participer à la Coupe du Congo » ; leur disait-on. Cette équipe a été qualifiée pour les quarts de finale, perturbant ainsi le calendrier et causer la perte de la formation de Gora du Kongo Central qui devait jouer trois matches sans repos. Ironie du sort, ces filles, sans soutient, dormaient sur des pupitres du collège Alingbwa de Kintambo sans manger. Conséquence ? Elles avaient, après avoir vaincu les intruses, elles-mêmes étaient laminées par neuf buts contre zéro.

Ainsi, contre vents et marées, ce comité a démarré la compétition un certain 25 juin, en procédant au coup d’envoi au stade Tata Raphaël mal préparé à l’accueillir. Autant que seuls  les membres de ce comité d’organisation étaient comptables du Règlement édicté pour cette compétition. Cela étant donné que les instructions fusaient de partout. Le plus souvent au nom du Comité exécutif de la Fécofa, alors qu’en vérité il n’en était rien. Ces intrusions intempestives provoquées par des humeurs des gens avaient eu pour conséquences les différentes modifications du calendrier qu’on a eu à déplorer au détriment de la crédibilité de la compétition. Qu’à cela ne tienne !

Après l’organisation des matches aller et retour, la formation de l’Ituri nouvellement arrivée et imposée a été battue par celle du Fcf Gora du Kongo Central à la grande satisfaction générale le mardi 4 juillet. Le jour suivant, le mercredi 5 juillet, ces filles affamées et dormant dans de très mauvaises conditions furent défaites par les Bafana Bafana : 9-0. Les responsables de cette catastrophe que nous finirons par dénoncer ne doivent pas s’en enorgueillir. Quelle honte !

Le parcours de Bafana Bafana

Le 25 et 29 juin, l’équipe de Bafana Bafana de Lubumbashi, après deux rencontres des éliminatoires, se qualifia grâce à ses deux victoires en aller et retour contre la formation de l’Avenir de Kinshasa battu respectivement par 5-0 et 2-5. Aux scandaleux quarts de finale à dix équipes, et non huit, et joués en deux temps, Bafana Bafana dû attendre la victorieuse de la rencontre entre équipe de Gora et de l’Ituri imposée.

Finalement, face à Gora fatigué et défavorisé, Bafana Bafana l’emporta par neuf buts contre zéro. Il n’eut pas match cet après-midi-là.

Ce fut aussi à l’occasion de ces quarts de finale que les filles du Fcf Bilenge de Kinshasa battue par celles de l’Attaque sans recul de Mbuji Mayi (3-0) s’en prirent violemment aux arbitres. Les deux joueuses auteurs des voies de faits ont été proposés à la radiation.

Mais cela doit aussi rappeler le comportement sauvage de la gardienne de l’AS Victoire de Kananga qui avait aussi agressé l’arbitre Marthe Sakobo, après deux cartons jaunes. Dans ce même ordre d’idée, il sied de rappeler la barbarie de l’entraîneur-assistant de l’As Victoire de Kananga, un certain Nick, ramassé à Kinshasa qui non seulement incitait les joueuses à la violence, mais surtout débitait des insanités aussi bien sur la zone neutre qu’à la tribune d’honneur devant les autorités.

Revenons à nos moutons, pour rappeler qu’aux demi-finales, après quatre-vingt-dix minutes d’un match intense soldé par deux buts partout, avec l’égalisation d’Attaque sans recul  au bout d’une partie laborieuse, Bafana Bafana se qualifia aux tirs au but : 6-4. La suite est connue. Cette marche épique devant le DCMP/BIkira battu par trois buts contre zéro le dimanche 9 juillet au stade Tata Raphaël.

Marcel KIADI KIA NTIMA, Officier Média de la 10ème Coupe du Congo de Football féminin