SEM. Joseph Fifamin Djogbènou, ministre béninois de la Justice et Garde des sceaux, désavoue le juge Issoudine

Le Président Constant Omari rentre au pays ce mardi 19 juillet 2016 dans la soirée par le régulier de Air France

Le ministre béninois de la Justice et Garde des sceaux, Joseph Fifamin Djogbènou, a intimé l’ordre au procureur béninois d’annuler tous les mandats d’arrêt internationaux, ceux pris contre le Congolais Constant Omari Selemani et l’Ivoirien Siddi Diallo, observateurs respectifs de la FIFA (Fédération internationale de football association) et de la CAF (Confédération africaine de football) au congrès électif de la Fédération béninoise de football (FEBEFOOT) et, même, ceux pris aussi contre les membres du Bureau exécutif de la FEBEFOOT, élus le 10 juin dernier. Le jeune magistrat béninois, le juge Issoudine Ibrahim et ses amis  se sont  retrouvés dans leurs plus petits souliers, la queue entre les pattes, désavoué par l’autorité gouvernementale béninoise.

Face à la presse béninoise, le patron du portefeuille ministériel de la Justice et Garde des sceaux s’est indigné de l’attidude du juge Issoudine Ibrahim au point que, tout Garde des sceaux qu’il était, le professeur  Joseph Fifamin Djogbènou, n’a découvert cette affaire rocambolesque que sur les Réseaux sociaux. Il s’est ainsi exprimé : «Nous même, Garde des sceaux, avons découvert dans les Réseaux sociaux  que des mandats d’amener et mandats d’arrêt ont été décernés. Nous n’avons jamais sollicité au niveau du juge de siège, de venir à notre Cabinet à propos. Cela n’est pas notre rôle. Nous n’avons jamais crédité, à partir des éléments que – sans doute vous avez (ndlr : la presse)- du juge d’instruction, d’avoir pris ces décisions ».

Le ministre Joseph Fifamin Djogbènou n’y est pas allé du dos de la cuillère et s’injurge contre l’attitude du juge Issoudine Ibrahim, empreinte d’abus de pouvoir : «Ce que nous critiquons, ce que nous déplorons, c’est le fait qu’aucun juge, juge de siège soit-il, après avoir rendu une décision ne peut exécuter lui-même sa décision parce que cela constitue une entorse à la séparation des pouvoirs. On comprend bien que si le mandat d’arrêt n’a pas été notifié formellement au Procureur de la République qui aurait transmis ces mandats d’arrêts aux officiers en charge de les exécuter ».

Conséquemment à tout ce qui précède, le ministre Joseph Fifamin Djogbènou s’est assumé en ces termes : «En tout cas, le Gouvernement, le Garde des sceaux que je suis, est très préoccupé par le respect de la séparation des pouvoirs. C’est de la démission, pour le Gouvernement, de s’introduire dans les activités judiciaires. C’est un acte d’abus pour le juge (ndlr : Issoudine Ibrahim) de s’assurer lui-même l’xécution des décisions qu’il prend… ».

Triste fin du feuilleton du juge béninois, le devenu tristement très célèbre, Issoudine Ibrahim qui a perdu tout crédit dans cette affaire, surtout qu’il fallait s’en tenir au respect des prescrits de la lettre ultimatum de la FIFA qui avait enjoint le Gouvernement béninois, à travers son appareil judiciaire à « retirer dans les 72 heures », jusqu’au lundi 18 juillet 2016, tous leurs actes de Justice contre ses émissaires. Auquel cas, dépassé ce délai, le cas béninois serait de nouveau soumis au Comité d’urgence de la FIFA.

Ci-dessous, l’extrait audio de S.E.M Joseph Fifamin Djogbènou, face à la presse béninoise