Il a gardé tout son calme, Contant Omari Selemani, le président de la Fédération congolaise de football association (FECOFA) depuis l’annonce, par la Justice béninoise, de fameux mandats d’arrêt internationaux lancés à son encontre ainsi qu’à son homologue, président de la Fédération ivoirienne, monsieur Sidy Diallo, au fallacieux motif aussi léger que superficiel d’avoir tout simplement supervisé l’Assemblée générale élective de la Fédération béninoise (FBF) en juin dernier. Une décision qui n’a pas seulement provoqué un tollé général au niveau continental mais aussi et surtout, la risée internationale depuis le mardi 12 juillet 2016.
Comme l’on devait s’y attendre, la vive réaction de la FIFA ne s’est pas faite attendre, en mettant en garde le pays des Ecureuils dans un courrier adressé à la FBF, un jour après, le mercredi 13 juillet 2016 en soulignant du reste, dans sa correspondance que « toute décision de justice s’imposant unilatéralement à la FBF serait considérée comme une interférence dans les affaires internes de la FBF et susceptible d’être adressée aux organes compétents de la FIFA et de la CAF ». La Fifa avait envoyé cette lettre, en leur donnant 72 heures pour retirer tous leurs actes à la justice. Auquel cas, dépassé les 72 heures, leur cas sera de nouveau soumis au Comité d’urgence. Pour ceux qui connaissent les us et coutumes de la Fifa, leur sanction sera encore plus grave.
Et, l’insistante menace de l’instance dirigeante du ballon rond a effectivement produit ses premiers effets car, rapporte afrik-foot.com, « le ministre de la Justice, choqué par le comportement de ce magistrat (le juge béninois Issoudine Ibrahim qui a émis ces mandats, ndlr) a intimé l’ordre au procureur d’obtenir la surséance de ce mandat, ce qui a été fait. Maintenant, ils sont dans la procédure de retrait de tous ces mandats ». Le président de la FECOFA, Constant Omari Selemani, l’a aussi confirmé lui-même. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a voyagé tranquille, l’esprit en paix.
Contant Omari Selemani, le président de la Fédération congolaise de football association (FECOFA), était à Zurich où il a assisté à la réunion de la Commission de développement de la Fifa dont il est le vice-président. Ensuite, il s’est rendu à Paris le jour du lancement du fameux mandat pour se retrouver ensuite en Turquie pour assister à un match de gala organisé par Samuel Eto’o… Constant Omari Selemani ne peut nullement être inquiété dans la mesure où lui, et son collègue ivoirien, n’étaient que des missionnaires de la FIFA et de la CAF. En leurs qualités respectives d’observateur de la FIFA et de la CAF, ils n’avaient pas à prendre des décisions.
Le président de la fédération Ivoirienne monsieur Sidy Diallo
Pour mémoire, un observateur aussi bien de la FIFA que de la CAF n’a pas de décisions à prendre. Il observe, il ne dirige pas. Il n’est pas partie prenante dans le déroulement de l’assemblée générale et n’est pas membre d’une assemblée générale. On peut lui demander d’interpréter les textes de la Fifa mais il ne peut pas participer au débat. On se rappellera en effet que le président Constant Omari Selemani, le président de la Fecofa et son collègue ivoirien Sidy Diallo, avaient assisté le 10 juin 2016 dernier à l’Assemblée générale de la Fédération béninoise de football, tenue à Cotonou. Ils ont été délégués respectivement comme membre du comité exécutif de la Fifa et de la CAF. D’autres personnalités y avaient aussi pris part.